L’analyse des échecs et des vulnérabilités pour mieux rebondir : témoignage d’une consultante

Dans la plupart des cas et dans un premier temps, elles assurent qu’elles sont responsables de leurs échecs et expriment un fort sentiment de culpabilité.

Cette culpabilité très ancrée constitue véritable un frein qui s’oppose à toute évolution sereine de la vie professionnelle. Parler de ses échecs, les raconter, les analyser, permet de purger les ressentis négatifs qui s’attachent à certaines expériences.

 

Prenons cet exemple d’une personne dans une situation très difficile que j’ai accompagnée : burn-out, divorce, sans d’indemnité chômage puisqu’il s’agissait d’un entrepreneur qui venait de faire faillite. Lorsque nous avons abordé cette séquence sur l’échec, et donc la faillite de son entreprise, elle a éludé, refusant d’aborder le sujet, se contentant d’affirmer sa responsabilité. Et puis, lorsqu’elle a enfin pu mettre des mots sur cet évènement, il est apparu que son associé ne faisait rien, qu’elle a essayé de compenser cette absence de coopération et s’est petit à petit trouvée submergée.

 

La narration de l’évènement a permis de nommer les faits, de raconter l’histoire comme elle s’est déroulée, d’identifier la cause première de l’échec et d’enfin pouvoir faire porter à l’autre une part essentielle de responsabilité quant à cette faillite.

 

Ce processus d’objectivation conduit la personne à être capable faire le deuil de son échec ; elle se libère de sa « faute » et évacue cette culpabilité qui l’empêche d’avancer. Elle retrouve alors l’énergie de reprendre le chemin de sa reconstruction professionnelle.

 

Par ailleurs, analyser finement les causes d’un échec peut éviter de se retrouver dans des situations semblables, et conduit aussi à identifier avec précision ses vulnérabilités et ses faiblesses. Certaines sont ressenties comme « gérables », d’autres moins. Mais pour chacune, l’accompagnement permet de mettre en place des solutions de progrès